Il s'agit là d'une question de méthode, sans doute !
Priorité au primaire, oui ! Mais pas sans les directeurs !
Le socle de connaissances, de compétences et de culture a été vidé de son contenu et sera défini par décret, occultant ainsi le travail parlementaire.
Ce socle, facteur de cohésion nationale, ne limite pas ses ambitions à combattre l'échec scolaire : il vise non seulement la poursuite des études, mais aussi l'insertion professionnelle.
Dans ce domaine, le groupe UMP regrette l'abrogation de la loi Cherpion, qui avait institué un dispositif d'initiation aux métiers en alternance dès quatorze ans et sous statut scolaire, ce qui permettait de revaloriser les voies professionnelle et technologique.
Les IUFM, tellement décriés en leur temps, ressuscitent sous le nom d'ESPE, alors qu'il faudrait développer une réelle formation professionnelle, permise par la mastérisation.
Le Haut conseil de l'éducation, dont l'indépendance et l'efficience étaient reconnues, disparaît au profit de deux instances pilotées par le ministère : le Conseil supérieur des programmes et le Conseil national d'évaluation du système scolaire. Décidément, le compte n'y est pas !