Il est prévu que les recettes exceptionnelles s'élèvent au total à 5,9 milliards d'euros sur six ans ; ce montant doit être rapporté au total des dépenses prévues pour la défense sur la même période, soit 179,2 milliards d'euros. Une très grande vigilance s'imposera naturellement pour ces ressources inscrites dans la loi de programmation militaire. Je note à cet égard que le Président de la République y a apporté sa garantie lors de la présentation du Livre blanc. Ces recettes sont constituées essentiellement par les cessions immobilières, qui nous reviendront en propre, par la vente de fréquences et peut-être par une part de cessions d'actifs par le biais de l'agence des participations de l'État, si cela s'avérait nécessaire.
La question de la cyber sécurité est nouvelle par rapport à 2008 car la menace est désormais avérée et qu'il existe une véritable urgence dans ce domaine. Sa prise en compte passe par un renforcement substantiel en personnels et en matériels du centre DGA-maîtrise de l'information situé à Bruz. Je souhaite en outre que se développe une véritable filière de l'industrie de la sécurité informatique, favorisée par les investissements de recherche et d'innovation de la défense. Enfin, nous travaillons sur la mise en oeuvre d'une chaîne de commandement spécifique de commandement consacrée à la cyber défense, au sein du centre de planification et de conduite des opérations. Ce sujet ouvre des perspectives très larges, avec notamment le recours à des experts civils susceptibles d'être associés dans le cadre de la réserve citoyenne. Nous faisons face en permanence à des risques d'intrusion et de perturbation de la vie sociale et économique du pays.