Il doit être possible d'exercer notre mandat comme nous le souhaitons. Nous devons pouvoir être financièrement indépendants. Si nous le pouvons, nous devons garantir de la sorte notre liberté de parole et nous prémunir contre toutes les pressions possibles. La meilleure garantie de l'indépendance des parlementaires c'est en effet la capacité, s'ils le souhaitent, d'être financièrement libres.
Je vois poindre dans le témoignage de « bonne foi », monsieur de Rugy, une tentation autoritaire que je n'aime pas. Pour le reste, ce sont les électeurs qui, en dernier ressort, décident.
Ce texte n'aime pas la liberté du Parlement, non plus que l'indépendance des parlementaires. Alors que c'est précisément la diversité des situations personnelles qui fait la richesse de cette maison et du Sénat, le Gouvernement et la majorité passent tout le monde sous la toise parce que c'est la meilleure manière d'avoir les parlementaires sous leur coupe. D'autres majorités pourraient probablement avoir les mêmes tentations mais, en l'occurrence, je constate que plus nous débattons de ce texte, plus la confiance que nous devrions avoir en la liberté personnelle des parlementaires s'amenuise.
Je voterai donc contre cet amendement.