Intervention de Antoine Herth

Séance en hémicycle du 11 juin 2013 à 21h30
Questions au ministre de l'agriculture de l'agroalimentaire et de la forêt

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAntoine Herth :

Monsieur le président, monsieur le ministre de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt, les discussions sur la réforme de la PAC entrent dans leur dernière ligne droite. Il se dit que la présidence irlandaise souhaite conclure les travaux avant la fin juin. Je regrette cependant que l'Assemblée nationale soit si peu informée de l'évolution des négociations. Depuis le vote d'une résolution par les commissions des affaires économiques et des affaires européennes, c'est en quelque sorte le silence radio. Le projet d'accord est-il si défavorable à la France qu'il vaudrait mieux ne pas en parler ? Ou bien considérez-vous que seul le Parlement européen mérite d'être impliqué dans les discussions, en vertu de la nouvelle procédure du trilogue Conseil-Commission-Parlement européen ? Monsieur le ministre, vous avez l'occasion d'éclairer l'Assemblée sur l'avancement de ce dossier.

Votre réponse est d'autant plus attendue que vous avez, à plusieurs reprises, annoncé le dépôt par le Gouvernement d'un projet de loi dit d'avenir pour l'agriculture, repoussé depuis à 2014. Là encore, la représentation nationale est sevrée d'informations sur le contenu de ce projet de loi en cours d'élaboration. Quelle en sera la finalité ? A-t-il une vocation défensive pour amortir le choc d'une politique agricole commune mal négociée ou pour prendre acte d'une forme de repli sur nous-mêmes, sur nos marchés et nos filières de proximité ? Dans ce cas, la loi n'aurait d'autre ambition que d'administrer le déclin d'un des rares secteurs de l'économie nationale qui pèse positivement dans la balance commerciale.

Ou alors, allez-vous choisir l'offensive ? Des perspectives de marché sont à notre portée, à condition d'avoir un esprit de conquête en renforçant la structuration des filières, en apportant une réponse aux distorsions de concurrence, en particulier s'agissant des coûts de main-d'oeuvre, et en simplifiant les contraintes administratives qui bloquent l'esprit d'initiative ; bref, en votant une loi pour soutenir la compétitivité de l'agriculture française.

Monsieur le ministre, de quel côté penchez-vous ?

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