Monsieur le ministre, ma question porte sur la politique viticole dans notre pays. L'AFIT, l'Association française d'ingénierie touristique, a fait une étude extrêmement sérieuse qui a démontré qu'un touriste sur deux vient chez nous parce qu'on a du bon vin et de la gastronomie. Le secteur viticole représente 500 000 emplois, 87 000 exploitations de type PME ; c'est le seul secteur vigoureux aujourd'hui, avec une balance commerciale positive, au-delà de 7 milliards d'euros.
Bien sûr, on peut comprendre que des attaques viennent de l'extérieur, comme les chinoiseries de la semaine dernière – j'assume le terme –, mais quand elles viennent de chez nous, de notre administration, que penser ? Trois rapports ont été publiés la semaine dernière. Le premier propose une taxation au degré d'alcool, ce qui aboutirait inévitablement à une taxation supplémentaire sur le vin. Le deuxième évoque le CMP, le Conseil de modération et de prévention, mais on ne le voit plus – alors que je sais que vous y êtes favorable : aucune orientation n'est fixée aujourd'hui s'agissant de cette instance. Le troisième rapport traite de la publicité sur internet en confondant, ce que je regrette beaucoup, les alcools durs avec le vin, et propose l'élargissement de la loi Évin.
Monsieur le ministre, je voudrais entendre votre position, officielle, qui sera donc celle du Gouvernement, sur ces trois rapports et votre analyse de la situation.