Intervention de Olivier Audibert Troin

Séance en hémicycle du 11 juin 2013 à 21h30
Questions au ministre de l'agriculture de l'agroalimentaire et de la forêt

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Audibert Troin :

Monsieur le ministre, le Var est certes connu pour sa viticulture, mais le pastoralisme constitue également une part importante de son activité agricole puisqu'on dénombre environ 1 000 entreprises d'élevage en région Provence-Alpes-Côte-d'Azur. Néanmoins, les éleveurs traversent de grosses difficultés économiques, aggravées par deux phénomènes que vous connaissez bien : la prédation des troupeaux par le loup ; le manque d'abattoirs de proximité.

S'agissant du loup, le plan d'action national 2013-2017 a certes prévu d'améliorer les mesures de protection, notamment par un accroissement du nombre d'autorisations de prélèvements, mais les difficultés restent grandes et les mesures visant à limiter les dégâts sur les troupeaux causés par ce prédateur demeurent inefficaces. Ainsi, d'année en année, de nouvelles meutes sont répertoriées et les attaques de troupeaux se multiplient. Le loup a ainsi fait 570 victimes dans les troupeaux domestiques du Var en 2012. L'État consacre des sommes toujours plus importantes à la protection et à l'indemnisation : plus de 9 millions d'euros en 2009, et ce sans résultats probants. Quelles mesures comptez-vous donc prendre, monsieur le ministre, pour améliorer la défense des troupeaux ?

Le second volet de ma question porte sur les difficultés économiques chroniques des abattoirs en France. Le contrôle de leur mode de gestion, extrêmement contraint, ne permet pas l'implantation de nouveaux équipements de ce type, obligeant ainsi les éleveurs à amener les bêtes à des abattoirs distants de plusieurs dizaines de kilomètres, voire quelquefois de plusieurs centaines de kilomètres. Ces frais de déplacement alourdissent de façon considérable les charges d'exploitation des éleveurs et diminuent les tonnages de viande traités dans les abattoirs. Cette politique de concentration des outils d'abattage prive ainsi consommateurs et producteurs d'un modèle économique de circuits courts profitable à tous. Afin de pallier le manque d'abattoirs de proximité, envisagez-vous de donner aux abattoirs permanents l'autorisation d'exercer dans des sites d'abattage temporaires ?

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