Intervention de Stéphane le Foll

Séance en hémicycle du 11 juin 2013 à 21h30
Questions au ministre de l'agriculture de l'agroalimentaire et de la forêt

Stéphane le Foll, ministre de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt :

Monsieur le député, vous avez évoqué deux sujets : le premier concerne la question du loup et du plan adopté, il y a quelques semaines, pour donner aux éleveurs des moyens supplémentaires à la fois pour se protéger, pour dissuader et aussi pour prélever. C'est la première fois qu'un accord obtenu dans le cadre du plan loup prévoit un prélèvement de plus de vingt-quatre loups.

Surtout, après une longue discussion avec des organisations de protection de l'environnement et les éleveurs, nous avons essayé de mettre en place un système à la fois réactif et actif, en développant sur place un réseau de chasseurs auxquels nous pourrons recourir pour chasser l'animal.

Actuellement, les prélèvements se font dans des délais extrêmement longs, avec beaucoup de retard. Pour mener une action efficace, nous devons être à la fois dissuasifs et réactifs, ce qui passe en particulier par la formation des chasseurs locaux, car chercher des louvetiers prend du temps. C'est cela que nous devons et que nous allons mettre en place pour assurer une meilleure protection et surtout pour entrer dans un processus de dissuasion beaucoup plus efficace que ce qui a été fait jusqu'à présent.

J'ai parfaitement conscience des difficultés de mise en oeuvre mais, avec le ministère de l'environnement, nous serons attentifs à faire en sorte que tout cela soit efficace rapidement.

Le deuxième point concerne les abattoirs. Le constat que vous faites est vrai. Ce sont des activités économiques extrêmement fragiles, avec des rentabilités financières extrêmement faibles, depuis des années. De plus, les réglementations européennes sur l'abattage impliquent des investissements assez lourds. Les rentabilités faibles conjuguées à des investissements lourds induisent de faibles retours sur investissements et donc des difficultés dès qu'il y a un problème de production ou de quantité d'abattages.

En revanche, et j'avais déjà répondu à une question sur ce sujet, il n'est actuellement pas possible de transformer des abattoirs temporaires en abattoirs permanents. Nous devons réfléchir à des schémas régionaux d'abattoirs qui permettent de structurer le tissu des abattoirs pour faire en sorte, comme vous l'avez évoqué, que l'on soit capable de traiter et d'abattre des animaux sans leur faire faire des kilomètres, ce qui fait aussi partie des objectifs en termes de bien-être. Nous sommes en train de réfléchir au schéma global qu'il va falloir mettre en oeuvre, en particulier dans votre région PACA.

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