Intervention de Danielle Auroi

Séance en hémicycle du 11 juin 2013 à 21h30
Questions au ministre de l'agriculture de l'agroalimentaire et de la forêt

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanielle Auroi :

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, l'aide alimentaire aux plus démunis est, vous le savez tous, l'objet d'âpres débats dans le cadre des discussions du cadre financier pluriannuel européen.

Les associations – Croix-Rouge, associations d'aide alimentaire, Banque alimentaire, Restos du coeur – sont très mobilisées et nous avons été interpellés pour le maintien de cette aide mais aussi pour proposer des pistes nouvelles, reliant agriculture et aide alimentaire, ce qui sera l'objet de ma question.

Un temps menacé, le principe de cette aide a été maintenu, avec difficulté, dans le cadre du fonds de cohésion, avec la création du FEAD, fonds européen d'aide aux plus démunis. Ce maintien est certes fondamental ; je vous rappelle que le programme précédent, le PEAD, programme européen d'aide aux plus démunis, intégré à la PAC, représentait entre 23 % et 55 % du budget annuel des principales associations nationales d'aide alimentaire.

Le budget alimentaire des ménages les plus pauvres est très faible. Il est inférieur à 5 euros par jour pour 10 % plus pauvres. En outre, l'alimentation pèse plus lourd dans le budget de ces ménages, dont elle représente le deuxième poste après le logement. Ces personnes subissent donc une véritable insécurité alimentaire, en termes de quantité autant que de qualité. En effet, une calorie de fruits ou de légumes coûte cinq fois plus cher qu'une calorie d'autres aliments. Bien entendu, tout cela a des répercussions sur leur santé, du fait d'une surconsommation de produits gras et sucrés et d'une sous-consommation de produits frais.

J'en viens à ma question, monsieur le ministre.

Il nous a semblé, lors de la table ronde organisée par notre commission avec les associations concernées, qu'une des pistes à envisager serait de soutenir des partenariats locaux entre agriculteurs et associations de solidarité, afin de permettre l'accès à des produits de qualité tout en développant les activités rurales et l'emploi, notamment dans l'agriculture biologique ou de proximité.

Pourriez-vous, monsieur le ministre, nous indiquer les pistes de réflexion qui pourraient être mises en oeuvre afin d'avancer dans cette direction, qu'il s'agisse de mesures déclinées de la PAC ou de mesures intégrées dans la future loi d'orientation agricole ?

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