Intervention de Véronique Louwagie

Séance en hémicycle du 11 juin 2013 à 21h30
Questions au ministre de l'agriculture de l'agroalimentaire et de la forêt

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVéronique Louwagie :

Monsieur le ministre, le 17 avril, alors que je vous alertais sur la hausse significative des coûts de production de l'élevage, vous avez indiqué vouloir adapter les lois de modernisation de l'économie et de modernisation de l'agriculture afin d'« intégrer, dans les obligations de négocier, la question de l'augmentation des coûts de production ». Vous venez d'en faire état. J'appelle de mes voeux la réussite de cette intégration, dont dépend la survie de l'élevage français et des familles qui en vivent.

Les dix dernières années ont vu une forte restructuration de la production bovine. Dans mon département de l'Orne, près d'un élevage sur quatre a cessé son activité. Malgré le raffermissement des cours du prix de la viande, la chute du nombre des exploitations d'élevage est très préoccupante pour l'activité économique et l'aménagement de nos territoires ruraux.

Aujourd'hui, une amorce de reprise semble se dessiner ; elle ne peut se concrétiser qu'à la condition que des garanties soient apportées sur le coût des aliments et sur le prix de vente des animaux.

Il y a quelques semaines, vous avez nommé un médiateur aux négociations entre producteurs, transformateurs et grande distribution, afin de permettre une plus juste rémunération des producteurs.

Le 15 mai, le médiateur annonçait une hausse de 25 euros du prix payé aux producteurs pour 1 000 litres de lait. Vous avez indiqué il y a quelques instants que cette obligation devait figurer en pied de facture. Pourtant, à ce jour, de nombreuses laiteries et coopératives n'ont pas répercuté cette hausse.

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