Monsieur le ministre, j'associe à ma question Christine Pires Beaune, qui voulait vous interroger sur le même sujet. Au nom du groupe d'études sur l'élevage, je tiens à vous assurer de notre soutien sur certaines de vos propositions, notamment en matière de rééquilibrage.
Nos paysages sont beaux, du printemps à l'hiver. Mais, année après année, nous voyons diminuer le nombre d'exploitations. Les jeunes n'osent plus s'installer, tant la disparité de revenus est grande entre les éleveurs et les autres.
Ayant tiré ce signal d'alarme, je voudrais revenir sur quelques points précis.
Aujourd'hui certains pays européens ont décidé d'arrêter les tests systématiques sur l'ESB. Pourtant, les viandes qui viennent de ces pays européens sont vendues en France et nous les consommons tranquillement, tandis que nos éleveurs continuent à subir les tests de dépistage. L'ancien rapporteur de la commission d'enquête sur les farines animales que je suis pense que ce dépistage systématique n'est plus utile et qu'il faudrait revenir à des tests ciblés. Quel est votre sentiment sur cette question ?
On vous a également interrogé sur la modernisation des bâtiments d'élevage. Pourrions-nous savoir, là encore, si les crédits sont débloqués, et votre administration pourrait-elle nous informer précisément de ce qui est en cours ?
Enfin, je voudrais évoquer les normes. Pourrait-on envisager de les assouplir pour donner davantage de responsabilités aux préfets et encourager des contrôles fondés sur le partenariat plutôt que sur la suspicion. Franchement, nos éleveurs font un métier difficile, pour un faible revenu, et ils ne supportent plus certaines exagérations ! Vous avez parlé du changement dans la justice, monsieur le ministre : nous comptons sur vous.