Je conclus, madame la présidente. Je voulais en dire plus mais me contenterai d'évoquer pour finir ce par quoi vous avez commencé, cher collègue Poisson, c'est-à-dire la peste. Vous avez évoqué celle de La Fontaine, j'évoquerai celle de Camus, qui justement nous menace, en particulier à Villeneuve-sur-Lot depuis ce week-end et demain partout en France si nous ne faisons pas un effort minimal. Je voudrais donc relire ces quelques lignes de Camus qui constituent une magnifique dernière page et pourraient nous inciter à réfléchir davantage si besoin était : « Écoutant, en effet, les cris d'allégresse qui montaient de la ville, Rieux se souvenait que cette allégresse était toujours menacée. Car il savait ce que la foule en joie ignorait, et qu'on peut lire dans les livres, que le bacille de la peste ne meurt ni ne disparaît jamais, qu'il peut rester pendant des dizaines d'années endormi dans les meubles et le linge, qu'il attend patiemment dans les chambres, dans les caves, dans les malles, les mouchoirs et les paperasses, et que, peut-être, le jour viendrait où, pour le malheur et l'enseignement des hommes, la peste réveillerait ses rats et les enverrait mourir dans une cité heureuse. » Ces mots ont beau dater de 1947, ils sont toujours d'actualité et devraient inciter chacun à faire en sorte que la transparence soit aujourd'hui la règle pour tous.