La multiplicité des régimes est devenue insupportable aux yeux des Français qui y voient une forme de discrimination et qui réclament donc une harmonisation du système. C'est pourquoi nous avions prévu une clause de rendez-vous en 2013 : nous n'avions en effet jamais affirmé que la réforme de 2010 serait « la der des ders ». Lorsque M. Hadas-Lebel a évoqué les perspectives financières à court terme pour 2020, il a bien insisté sur le fait qu'un problème conjoncturel est apparu en 2011. Et ayant été rapporteur de la loi du 9 novembre 2010, je me souviens avoir indiqué que la réforme valait jusqu'en 2020 et que nous nous fixions deux rendez-vous intermédiaires, l'un en 2018 et l'autre – inséré par amendement – dès 2013. Or cet amendement ne me semble pas avoir fait l'objet d'une opposition majeure.
En conclusion, je recenserai trois points importants dans l'exposé de M. Hadas-Lebel : tout d'abord, les retraités souhaitent conserver le même niveau de vie que lorsqu'ils étaient actifs. Ensuite, il nous faut à tout prix renforcer la lisibilité du système et enfin, assurer sa pérennité financière. Une réforme en profondeur est par conséquent nécessaire.