En ce qui concerne la reconnaissance de la pénibilité au travail, je rappellerai que les ouvriers ont une espérance de vie de sept à dix ans inférieure à celle des cadres et une plus longue perspective de vie en mauvaise santé. Or, la réforme de 2010 n'a bénéficié qu'aux personnes en incapacité de travailler, soit à 3 200 personnes seulement. Certaines organisations syndicales proposent donc la prise en compte de trois critères pour évaluer la pénibilité : l'effort physique, l'agressivité de l'environnement et le rythme de travail. Quels critères vous paraissent-ils quant à vous les plus pertinents à cet égard ?
S'agissant de la retraite des femmes, la durée d'assurance validée par celles-ci devrait rejoindre celle des hommes mais les écarts de salaire de référence entre hommes et femmes devraient perdurer, non seulement parce que les écarts de salaire demeurent sur le marché du travail mais aussi parce que 30 % d'entre elles travaillent à temps partiel, contre seulement 7 % des hommes. Et si certains dispositifs permettent de compenser les périodes d'activité réduite, aucune correction spécifique n'est en revanche prévue en matière de salaire de référence. Par conséquent, les femmes continueront à percevoir des retraites plus faibles que les hommes. Quelles mesures préconisez-vous pour compenser ces écarts ?