Intervention de Jean-Yves le Drian

Réunion du 11 juin 2013 à 16h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

Jean-Yves le Drian, ministre de la Défense :

Le Président de la République malien et le Premier Ministre ont appelé la France au secours, et elle est intervenue dans le cadre de l'article 51 de la charte des Nations unies. La Libye, État souverain disposant d'un gouvernement élu, d'un parlement et d'une armée, se préoccupe actuellement, pour des raisons compréhensibles, davantage de la sécurité dans le nord que dans le sud du pays. Le Président Déby, le Président Issoufou et moi-même sommes d'ailleurs quasiment les seuls à alerter sur le risque de sanctuarisation terroriste de cette région. Nous nous tenons informés et envisageons une rencontre des ministres des Affaires étrangères et des ministres de la Défense de la zone. La situation serait évidemment différente si le gouvernement libyen demandait de l'aide, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.

En ce qui concerne la Syrie, si l'embargo est levé et si nous sommes en mesure de livrer des armes, nous n'avons pas indiqué que nous allions le faire. Je tiens à vous alerter sur l'évolution de la situation qu'il s'agisse du tournant dans le rapport de forces interne avant la bataille d'Alep, vraisemblablement inévitable, ou de la dimension régionale de la crise avec l'intervention du Hezbollah au côté des forces gouvernementales et le rôle de l'Iran, qui intervient en tant que fournisseur et conseiller technique. La situation est complexe et les risques sont importants.

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