Monsieur le député, merci d'avoir consacré votre première question à la francophonie. Vous m'interrogez sur l'entrée d'Israël au sein de l'Organisation internationale de la francophonie.
Aujourd'hui, soixante-dix-sept États sont membres de l'OIF. Cinquante-sept États, dont la France, sont membres de plein exercice ; vingt autres États ont le statut d'observateur. L'OIF exerce une réelle force d'attraction, puisque le dernier sommet de la Francophonie, à Kinshasa, a permis d'admettre deux nouveaux membres.
Comme vous le savez, monsieur le député, l'admission de tout nouvel État membre de l'OIF est soumise à la règle de l'unanimité et doit donc faire l'objet d'un accord par consensus des chefs d'État et de gouvernement réunis lors des sommets de la Francophonie. Les statuts de l'OIF précisent que toute demande d'adhésion doit être formulée par une lettre du chef de l'État ou du gouvernement intéressé ; elle doit être accompagnée d'un dossier circonstancié. La demande doit être introduite au moins six mois avant le prochain sommet.
Si des contacts diplomatiques ont pu avoir lieu entre Israël, l'OIF et ses États membres, Israël n'a en revanche formulé à ce jour aucune demande officielle pour adhérer à la Francophonie.
L'État d'Israël compte 700 000 francophones. La francophonie y est vivante et active. La France accueillerait cette demande avec bienveillance.