Nous n'avons donc pas de mal à être sincères avec nos convictions, fidèles à nos engagements et, en même temps, cohérents avec le passé.
Il est vrai que si vous ne l'aviez pas tant critiqué à l'époque, vous auriez peut-être moins de mal aujourd'hui à convaincre votre majorité de le voter.
Il est vrai que si vous n'aviez pas promis, avec le candidat Hollande, de le renégocier, en sachant pertinemment que vous ne pourriez pas le faire, vous n'auriez pas l'humiliation de vous renier publiquement dans l'hémicycle (Exclamations sur les bancs du groupe SRC. – Applaudissements sur les bancs du groupe UMP), à l'endroit même où vous aviez dit que vous ne pouviez pas le voter.
Pourquoi n'avez-vous pas agi comme un grand nombre de majorités dans l'alternance ? Jacques Chirac a poursuivi la construction européenne en prenant en compte les traités qu'avait signé François Mitterrand. Nicolas Sarkozy a poursuivi l'intégration européenne, souvent, c'est vrai, au travers de crises économiques – mais c'est peut-être la façon de faire avancer l'Europe.
Pendant cette campagne électorale, marquée par un antisarkozysme d'une violence inouïe, rien de ce qui était proposé ne trouvait grâce à vos yeux.