Oui, l'Europe que nous voulons est enfin sur les rails.
J'entends les arguments de ceux qui considèrent que ces avancées sont nécessaires, mais pas suffisantes. C'est vrai dans l'absolu. Mais nous ne sommes pas seuls, ni au monde ni en Europe. Et la droite est majoritaire au Parlement, au Conseil et à la Commission. Alors oui, le traité soumis à ratification est ce qu'il est, mais gardons-nous d'opposer la lettre et l'esprit. Ce qui a été obtenu à l'issue de ce rapport de force est incontestable et conséquent : la taxation des flux financiers, demandée depuis des décennies par la gauche européenne, les mesures s'attachant à la BEI, les projects bonds et l'évolution du périmètre d'intervention de la BCE.
Pour finir de se convaincre de la rugosité des négociations qui ont été organisées, de leur réussite et des éventuels mérites qu'il convient d'attribuer à ceux qui les ont conduites, je vous invite à lire les réactions des ténors de la CDU, de la CSU et du FDP à l'issue du Conseil européen du mois de juin dernier. Ils éructaient littéralement de constater à quel point Merkel avait dû plier devant un certain nombre de chefs d'État conduits par François Hollande. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC. – Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)