Autrement dit, il s'agit de ne plus se heurter aux deux écueils que nous avons si souvent rencontrés : d'un côté, la fermeture sèche des frontières et de l'autre le pillage des cerveaux.
Bref, tandis que nous tenons la barre d'une autre politique européenne, adressons aussi des signes concrets à nos amis de Tunisie, d'Algérie et du Maroc. Comprenons enfin qu'au-delà de la diplomatie, les ponts que nous saurons construire entre les sociétés civiles elles-mêmes seront les meilleures garanties d'un développement partagé.
Je veux terminer mon intervention par un hommage appuyé à nos amis tunisiens, au peuple tunisien. Avec fracas et panache, ce dernier a amorcé le retour de peuples méditerranéens sur la scène de l'histoire immédiate. Le premier, il a renversé un de ces régimes autocratiques et kleptocrates qui ont trop longtemps caractérisé la rive sud de la Méditerranée. Que nos voisins et amis du Sud soient rassurés : désormais, la France tourne le dos au paternalisme, voire à la complicité, pour s'engager dans une vraie culture de partenariats. De cette nouvelle ambition méditerranéenne aussi, notre Europe à beaucoup à gagner. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)