Intervention de Jean-Luc Laurent

Séance en hémicycle du 2 octobre 2012 à 21h30
Déclaration du gouvernement en application de l'article 50-1 de la constitution sur les nouvelles perspectives européennes et débat sur cette déclaration

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Laurent :

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, la crise de l'euro dure et, j'ai une mauvaise nouvelle, elle risque de durer plusieurs années, pour ne pas dire longtemps.

Je parle ici au nom des trois députés du mouvement républicain et citoyen, parti politique qui s'est constitué en 1992, avec le référendum sur le traité de Maastricht, qui a décidé la création de la monnaie unique. Je vous prie, monsieur le ministre, de bien vouloir excuser notre constance, mais, derrière les fables qui nous sont servies sur les cigales et les fourmis, les méritants et les indisciplinés, les bons et les mauvais élèves de la Bundesbank, ceux qui ont besoin de coups de règle d'or sur les doigts et ceux qui reçoivent des bons points de la Commission, nous discernons la validité de nos thèses. Dix années de monnaie unique ne les ont pas émoussées et nous sommes convaincus qu'il n'y aura pas de vingtième anniversaire de l'euro tel qu'il a été conçu.

Les défauts constitutifs de la monnaie unique ne sont pas réductibles, car c'est le concept même de monnaie unique qui est inadapté à la diversité humaine, géographique, démographique, sociale, économique et politique de l'Europe. Face à l'alternative posée au départ entre monnaie unique et monnaie commune, nous défendons toujours la monnaie commune, qui est la monnaie du réel, la monnaie du projet commun et de solidarités construites autour des nations, qui sont les briques de base de la démocratie.

Monsieur le ministre, nous ne sommes pas des incendiaires et nous ne nous réjouissons pas de l'incendie de la maison euro. Incendie dont la crise des dettes publiques est la fumée, mais dont le foyer réside dans le concept même de monnaie unique et le creusement des différences de compétitivités entre les États. Quand le doigt montre le déficit public et le ratio « dette sur PIB »,…

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