En d'autres termes, le président Nicolas Sarkozy avait une vision pour l'Europe, qui ne se limitait pas à la simple énonciation d'objectifs chiffrés de déficits.
L'erreur a été de considérer que ce traité suffisait à corriger, comme par magie, les dysfonctionnements cliniques de la construction monétaire européenne, alors que nous y avons simplement gagné quelques mois d'accalmie pour proposer une réorganisation plus large de la construction européenne. Les nonistes avaient raison lorsqu'ils pointaient, il y a vingt ans, les défauts de la future monnaie unique, zone monétaire non optimale qui risquait de s'écrouler à la première tempête monétaire.
Malheureusement, le gouvernement actuel a gaspillé ce temps de répit, et préféré détériorer la situation en prévoyant de nouvelles dépenses budgétaires. Une feuille de vigne, appelée « pacte de croissance » est venue masquer la nudité crue de cette absence de réflexion.