Merci beaucoup pour vos propos, qui vont dans le sens de ce que nous pensons.
La France est-elle toujours à la pointe dans les recherches sur l'aluminium ? À cet égard, on dit que plus de la moitié de l'aluminium produit dans le monde est encore fabriquée selon des process qui résultent de brevets « Aluminium Péchiney (AP) ».
Quels sont votre sentiment et vos analyses sur la disparition d'un groupe aussi puissant que Péchiney pendant toute une époque ? Comment expliquez-vous un tel désastre, qui a abouti à l'explosion de nombreuses activités, pour la plupart passées sous le contrôle d'intérêts étrangers ? Les pouvoirs publics français auraient-ils dû suivre les mises en garde de M. Jean Gandois, qui dirigea cette entreprise pendant huit ans ?
Par ailleurs, en Chine, voire chez d'autres producteurs asiatiques, existe-t-il des produits fabriqués selon des normes techniques en contradiction flagrante avec les normes internationalement admises, notamment les normes européennes ?
Plus généralement, si les capacités de production d'aluminium primaire continuent à diminuer en Europe, n'existe-t-il pas à terme un risque de dépendance qui mettrait en péril les activités d'aval, c'est-à-dire de transformation, dont l'Europe de l'aéronautique, du nucléaire ou des transports a pourtant besoin ?
Enfin, certaines mises en cause ont été parfois formulées à l'égard de l'utilisation de l'aluminium. Où en est-on de ces questions d'ordre sanitaire voire de santé publique ? Relèvent-elles plus de la polémique que de la réalité ? Ces informations ont-elles eu des conséquences sur certains métiers, voire des entreprises relevant de la filière au sens large ?