Et d'ajouter : « Quant à ceux qui voudraient croire qu'une politique budgétaire autonome demeurerait possible, je les renvoie au texte du traité, qui prévoit le respect de normes budgétaires tellement contraignantes qu'elles imposeront à un gouvernement confronté à une récession d'augmenter les taux d'imposition pour compenser la baisse des recettes fiscales et maintenir à tout prix le déficit budgétaire à moins de 3 % du PIB. »
Nous y sommes ! C'est exactement cela que propose le Gouvernement en décrétant par avance que la politique économique sera forcément, quelles que soient les circonstances, une politique de réduction des déficits. Ce que l'on nous propose là, c'est de refaire la politique de l'étalon-or, au risque de plonger la France, l'Europe et le monde dans une dépression qui n'aura rien à envier à celle de 1929.
L'alternative à cette politique, c'est de sortir du dogmatisme monétariste et de donner à la BCE l'ordre de mener une politique de détente quantitative, pour faire baisser l'euro et alléger le fardeau de la dette par l'inflation.
La question posée par Philippe Seguin et par Angela Merkel reste posée : selon eux, l'Union économique et monétaire est incomplète, et elle ne peut survivre que si on parachève l'unification monétaire par une unification budgétaire, puis politique. Tout le reste, dont ce traité, n'est que littérature.
À cette question, je réponds non ! Je ne souhaite pas aller vers un fédéralisme qui ne dit pas son nom. Voilà pourquoi je voterai contre la ratification du traité,…