Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, il fut un temps où je rêvais d'une Europe puissance, d'une Europe forte et solide qui fasse entendre sa voix dans le concert des nations, puissance d'équilibre entre les deux blocs puis face à ces blocs émergents qui aujourd'hui dominent toute la zone Pacifique, bref, de ce levier d'Archimède que cherchait le Général pour que la voix de la France résonne dans le monde.
Force m'est de constater qu'il n'en n'est rien, que ce rêve français ne se réalise pas dans des institutions technocratiques sans lien avec les peuples, sans volonté, sans véritable politique internationale.