Je tiens à vous féliciter, cher collègue, pour votre excellent rapport – il est rare, si j'ose dire, que la « langue de bois » soit d'une telle qualité. (Exclamations)
Vous avez évoqué à juste titre la nécessité de disposer pour la filière d'un plan d'action destiné à limiter les importations et avez non moins justement rappelé l'incidence des normes.
Le ministre du redressement productif, M. Arnaud Montebourg, citant récemment l'exemple d'un projet industriel de scierie devant être implanté dans la Nièvre, au pied de la forêt du Morvan, indiquait que les opposants à ce site de traitement du bois – créateur sans doute de plusieurs dizaines ou centaines d'emplois – ont pu réunir sur Internet 30 000 signatures. Bien souvent, en effet, la réaction face à de telles implantations s'exprime sur le mode du « pas à côté de chez moi »
Vous avez évoqué le morcellement de la forêt dans notre pays qui compte 36 000 communes et 3 500 000 propriétaires forestiers. Quelle fiscalité comptez-vous mettre en place pour créer des incitations en faveur de la forêt ?
Vous avez également évoqué le déficit et exposé un plan ambitieux. Or, la meilleure ambition est celle de la simplification. Dans combien d'années pensez-vous obtenir des résultats ?
Pour ce qui est du changement climatique, je tiens à souligner que certaines espèces fluctuent, comme le châtaignier ou le chêne. Les retours sur investissement sont, au demeurant, plus rapides pour les résineux.
Quels sont les risques d'une intensification forestière pour l'écosystème ? La disparition de certaines espèces et le développement de certaines autres appelle un travail très précis – comme l'illustrent notamment les changements d'utilisation des sols opérés en Espagne avec la plantation d'eucalyptus.
Bien que mon département de Loire-Atlantique ne soit pas parmi les plus forestiers de notre pays, je rappellerai pour conclure que la métropole nantaise, chère au Premier ministre, prévoyait la plantation de 5 000 hectares, interface entre le monde urbain et le monde rural.