Je tiens moi aussi à féliciter M. Jean-Yves Caullet pour son exposé. La filière forêt-bois est un des acteurs majeurs du développement durable dans notre pays. L'utilisation et la valorisation de la ressource bois-forêt et du matériau bois garantissent notamment la préservation de la biodiversité sur les territoires, comme je le vérifie régulièrement dans mon département de Mayenne, et permettent de capter une grande partie de carbone présent dans l'atmosphère. Le bois est en outre, en tant que matériau recyclable et renouvelable, un levier important de la transition énergétique.
Je formulerai trois observations, qui sont aussi des questions.
Tout d'abord, parmi les idées qui ont émergé lors des différents débats que nous avons eus en commission, j'ai retenu celle de la chaleur renouvelable. Il faut, pour la favoriser, optimiser l'utilisation de nos forêts, dont 40 % – notamment les forêts privées – ne font l'objet d'aucune exploitation, et augmenter la dotation du fonds chaleur de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME), limitée aujourd'hui à 200 millions d'euros, en particulier en explorant les possibilités de recettes annexes. Cela devrait nous permettre de définir des objectifs ambitieux.
En deuxième lieu, une partie des recettes issues du quota carbone sont gérés par l'Agence nationale de l'habitat (ANAH). Or, aucun dispositif ne prévoit aujourd'hui que ces fonds bénéficieront véritablement à la lutte contre le changement climatique grâce à l'utilisation du bois.
Enfin, le rôle environnemental et économique de la filière forêt-bois doit être encouragé et l'utilisation d'une partie de ces crédits carbone doit pouvoir être réinvestie dans cette filière, qui séquestre 80 millions de tonnes de CO2 et constitue à ce titre en France un véritable puits de carbone.