Merci, cher Jean-Yves Caullet, pour le très bon rapport que vous nous avez présenté, en particulier pour votre analyse de la multifonctionnalité de la forêt. Cette dernière est sous-exploitée dans notre pays, ce qui est un véritable gâchis, et cette richesse est méconnue de nos concitoyens.
Vous avez également invité à revisiter nos usages de la forêt. La région dont je suis élue comptait de nombreuses peupleraies, importantes sources d'emplois occupant les pépiniéristes, les agriculteurs qui plantaient sur des parcelles difficilement cultivables ou au bord des rivières, les bûcherons, les transporteurs et de nombreuses usines de bois déroulé, qui fabriquaient notamment des cageots destinés aux huîtres – pour ne pas citer les allumettes, les boîtes de camembert et même des poutres très prisées parce que légères et très solides. Ce bois créateur d'emplois qui a été complètement abandonné – et certes fortement touché par la tempête de 1999 – ne pourrait-il pas faire l'objet d'une réflexion ? La même question pourrait se poser pour le bois taillis, très abondant dans ma région, mais souvent sur de très petites parcelles. Une loi oblige désormais les propriétaires désireux de vendre d'en avertir leurs voisins, mais la question des parcellaires mériterait d'être abordée.
Peut-être enfin, devrions-nous étudier dans notre région – outre la fabrication, déjà traditionnelle, des piquets de vigne – les usages possibles de l'acacia, car cette essence prospère à mesure que les chevreuils, qui n'en mangent pas, dévorent nos châtaigniers.