Ma circonscription de Thiérache possède une identité forte liée à son bocage, dont le linéaire est estimé à plus de 6 000 kilomètres, dont 3 500 de haies hautes. Les écarts de rentabilité entre les activités d'élevage et céréalières ont parfois poussé nos exploitants à labourer leurs pâtures et à arracher les haies.
La haie a pourtant, outre ses atouts environnementaux, une valeur économique et énergétique. Nos agriculteurs l'ont bien compris en se regroupant dans une association, l'Atelier agriculture Avesnois-Thiérache, et en s'investissant dans l'organisation de la filière bois-énergie, notamment par l'installation de chaudières dédiées – actuellement plus de 74 en Thiérache –, l'achat de matériel nécessaire au déchiquetage ou l'installation de plates-formes de stockage. Plus que jamais, le bocage est un capital culturel, écologique et économique à préserver et mettre en valeur. Cet axe a-t-il pu être travaillé dans votre rapport ? Quelles perspectives peuvent-elles être envisagées pour le sauvetage et la revitalisation de la haie bocagère et comment encourager ces logiques économiques et environnementales ?