…la politique urbaine et l'industrie numérique, devra, dès le lendemain du vote du traité, faire l'objet d'un calendrier concret et précis.
Cette politique cohérente de relance est indispensable afin de remettre l'Europe sur le chemin de la croissance. Il ne s'agit de rien moins que de réindustrialiser l'Europe, à un moment où les chiffres de l'emploi au sein de l'Union, notamment au Sud, sont accablants : 25 % de taux de chômage en Espagne, plus de trois millions de chômeurs en France dont vous êtes, chers collègues de l'opposition, en partie responsables. En août, la zone euro a connu un taux de chômage de 11,4 %, un record historique.
Mais ce plan ne suffira pas : sa réussite est conditionnée à la protection de notre marché commun. Ainsi, la priorité devra très rapidement être donnée à l'harmonisation fiscale et sociale afin de mieux lutter contre la concurrence déloyale entre les pays membres. Plus ambitieuse encore, la définition d'un cadre partagé en matière de salaire minimum ou de temps de travail doit devenir notre horizon commun.
De même, la politique commerciale de l'Union européenne devra promouvoir le juste échange. À ce titre, le fait que le pacte de croissance prévoie un principe de réciprocité, notamment dans le domaine des marchés publics, afin de permettre l'accès de nos entreprises aux marchés des pays tiers, est un premier pas.
Il faudra bientôt aller beaucoup plus loin en imposant, par exemple, une règle de réciprocité en matière sociale et environnementale à nos partenaires économiques.