Il faudrait faire en sorte que d'autres appellations puissent être mentionnées. Certes, l'appellation « restaurant » est importante et lisible, mais les menus doivent comporter des appellations qui montrent bien comment les plats sont préparés. On peut imaginer qu'un restaurant achète quelques denrées déjà préparées, avant de les préparer ou de les conditionner à nouveau. Pour chaque plat, il faudrait donc mentionner sur le menu les mentions « fait maison », « industriel », « frais », « congelé » ou « surgelé ».
De nombreuses enseignes de restauration, séduites par le faible coût de revient des produits congelés ou surgelés et par la grande flexibilité que ceux-ci permettent dans la gestion des stocks, ont recours à ces produits issus de l'industrie agroalimentaire sans pour autant mentionner « fait maison », « industriel », « frais », « congelé » ou « surgelé » sur leurs cartes. La législation en vigueur n'impose aux enseignes de restauration aucune obligation d'information à cet égard. Cette absence de réglementation porte atteinte à l'exigence de transparence et à la bonne information du consommateur. C'est pourquoi je propose de continuer à informer ce dernier au-delà de l'appellation « fait maison ». Si la France ne montre pas la voie dans ce domaine, nous faillirons à notre mission de protéger le patrimoine immatériel qu'est la gastronomie française aujourd'hui.
Nous sommes dans la même logique qu'hier, lorsque nous avons essayé d'informer le consommateur par le biais de l'étiquetage. J'espère que nous ne raterons pas le coche comme nous l'avons raté hier soir. Nous poursuivons un objectif d'information et de respect du consommateur, ce qui n'est pas encore le cas aujourd'hui.