Intervention de Marc Le Fur

Séance en hémicycle du 27 juin 2013 à 9h30
Consommation — Après l'article 4, amendements 6 7

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Le Fur :

Il n'empêche que cela dépend de l'exécutif, et les propos que vous avez tenus au sujet de la majorité précédente, vous pouvez aussi les appliquer à la majorité actuelle, qui a la faculté d'utiliser le coefficient multiplicateur, au moins pour les denrées périssables de type fruits et légumes.

Ce que je propose, c'est d'étendre le dispositif à la viande. Objectivement, il est plus simple de l'appliquer à la viande qu'aux fruits et légumes. Les fruits et les légumes ont des saisons très brèves ; les cerises et les fraises, par exemple, ne sont sur le marché que pendant très peu de temps. Le dispositif et l'action gouvernementale, plus longs et plus compliqués à mettre en oeuvre, s'adaptent mal à la conjoncture, parfois très brève, de certaines productions végétales.

Dans le domaine de la viande, en revanche, on peut agir, car on dispose d'un peu plus de temps. Si ce dispositif est inscrit dans la loi, le Gouvernement pourra dès demain, dans l'hypothèse d'une baisse des prix à la production, exiger que la grande distribution répercute cette baisse et qu'elle cesse de faire des marges, comme elle le fait beaucoup trop, sur les produits carnés frais.

C'est un sujet majeur et je ne comprends pas qu'on ne l'aborde pas de front tous ensemble ! Aujourd'hui, la grande distribution fait des marges faibles sur les grandes marques, Coca-Cola et autres, et des marges fortes sur la viande et les produits frais. Faisons en sorte que ces marges baissent : c'est ce que je vous propose, alors saisissons cette occasion !

M. le rapporteur me dit très justement qu'on pourrait le faire dans la loi agricole. Bien sûr, mais la loi agricole ne sera discutée que dans plusieurs mois, alors que nous avons, immédiatement à notre portée, la loi sur la consommation. Alors agissons quand nous le pouvons ! C'est le propre de notre fonction de parlementaires : quand nous avons la faculté d'agir, agissons !

M. le ministre nous dit que l'Europe n'en veut pas…

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion