Intervention de Jean-Marc Germain

Séance en hémicycle du 4 octobre 2012 à 9h30
Création des emplois d'avenir — Présentation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Marc Germain, rapporteur de la commission mixte paritaire :

Monsieur le président, monsieur le ministre délégué chargé de la formation professionnelle et de l'apprentissage, chers collègues, nous voici parvenus au terme du débat sur les emplois d'avenir, sujet dont je tiens, une dernière fois, à rappeler l'importance.

Notre pays est sans doute dans la situation la plus difficile qu'il ait eue à connaître en temps de paix : déficit financier, avec 600 milliards d'endettement supplémentaire depuis cinq ans et un doublement en dix ans ; déficit de compétitivité, avec 80 milliards de déficit du commerce extérieur ; déficit d'emplois, avec un chômage qui vient de franchir la barre des trois millions de personnes et un chômage de longue durée sans précédent.

Nous avons une stratégie de crise, celle qui a été voulue par les Français et qui consiste à réduire tous ces déficits en même temps. Car séparément, cela ne marche pas. On a déjà essayé l'austérité ajoutée à l'austérité, l'exemple grec montre qu'une telle voie ne permet ni réduction des déficits, ni redressement économique.

Alors, comment résoudre la quadrature du cercle ? Le projet de budget pour 2013, rendu public vendredi, et le projet de loi de financement de la sécurité sociale, annoncé lundi, apportent une réponse.

La première exigence est que chaque euro soit bien dépensé, ce qui implique d'abord des priorités, et les nôtres sont claires : l'éducation, l'emploi, le redressement économique, la santé et la sécurité. Cela implique aussi de bien gérer les administrations publiques, et des efforts sont faits dans tous les ministères.

Ensuite, il faut trouver des ressources qui ne pénalisent pas la croissance. C'est pourquoi le projet de budget taxe les grandes entreprises, puisque celles du CAC 40 ne payent que 10 % d'impôt contre 33 % pour les PME, et cible les ménages qui ont les moyens de contribuer au budget de la nation sans que cela ne pénalise leur consommation.

Enfin, quand on est de gauche, il est évident de demander plus à ceux qui ont plus. Ce budget réintroduit donc de la progressivité dans les impôts.

Des efforts, des emplois et de la justice, voilà les priorités du prochain budget.

Mais la réponse vient aussi de l'Europe, et c'est tout l'enjeu du débat que nous venons d'avoir sur les nouvelles perspectives européennes. Pour desserrer la contrainte nationale, il fallait soulever le couvercle de l'austérité européenne. C'est ce qu'a obtenu François Hollande le 28 juin.

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