Parce qu'il est discriminatoire, l'amendement court le risque d'inconstitutionnalité. Faut-il rappeler qu'après l'origine et le handicap, l'âge est le troisième facteur de discrimination ? Plus que de jeunesse, nos assemblées ont besoin de diversité générationnelle, professionnelle ou sociale, ainsi que de personnes ayant de l'expérience, du recul, des connaissances, de la sagesse et manifestant des qualités d'apaisement. Au surplus, le renouvellement du personnel politique est déjà assuré par l'amendement CL 68.
Les femmes qui accèdent aux mandats nationaux étant rarement jeunes, car il est difficile à celles qui élèvent des enfants d'exercer ces responsabilités, l'amendement les éloignerait encore plus des mandats électifs, alors même qu'elles ne sont que 26 % à l'Assemblée nationale.
Il aurait aussi écarté Nelson Mandela – pour ne citer que lui – des responsabilités qu'il a ssumées.
Je dénonce enfin le lien qui vient d'être fait entre l'âge et l'absence d'énergie. Il arrive souvent que tous les députés restant dans l'hémicycle après minuit aient plus de soixante-cinq ans.