Dès lors qu'on vit plus vieux et en meilleure santé, il n'y a aucune raison de penser qu'on ne peut plus rien apporter à l'État passé soixante-cinq ans. C'est aussi un âge où l'on a rarement charge de famille, ce qui laisse du temps pour s'engager dans des associations ou pour faire de la politique. Je ne comprends pas non plus pourquoi la limite d'âge ne frapperait que les parlementaires. Souvenons-nous qu'en 1981, François Mitterrand avait soixante-cinq ans et que, s'il n'avait pas été élu, nous serions passés à côté de réformes majeures. En tant que benjamin de la commission des Lois, je me sens très à l'aise, du haut de mes trente-quatre ans, pour dire que l'amendement ne me paraît pas justifié. C'est aux électeurs de choisir qui est en âge d'être élu.