…guilleret, malgré la pluie. Le texte inscrit à l'ordre du jour, il faut le reconnaître, s'est considérablement amélioré depuis sa première lecture – j'y reviendrai en détail.
J'étais déjà monté à cette tribune, il y a maintenant une quinzaine de jours, pour me livrer à un exercice similaire à celui d'aujourd'hui, expliquant que quelques articles de la version d'alors pouvaient présenter des risques d'inconstitutionnalité. Je constate qu'ils ont été retirés. Il se confirmait donc, pensais-je, que le débat parlementaire, après tout, sert à quelque chose. Certes, vous avez fait, monsieur le rapporteur, monsieur le ministre, le choix d'emplois publics aidés dans les proportions que vous venez de rappeler ; ce n'est pas notre choix, mais on peut se satisfaire que le travail parlementaire soit ainsi.
Et puis, même si je peux comprendre le zèle des convertis, « v'là t'y pas », comme dirait l'autre, (Sourires) que nous entamons la discussion de ce matin par un rappel des bienfaits du traité européen, ce qui a bien failli me mettre de mauvaise humeur. Je sais bien que les ouvriers de la onzième heure sont rétribués comme ceux de la première heure, monsieur le rapporteur, et qu'un très grand nombre de dispositions du pacte de croissance, qui n'est à nul autre pareil, seront appliquées et sortiront notre pays du « bazar », mais je doute que tout le monde l'ait lu en détail. Quand on voit qu'il va vous falloir régler dans les deux ans qui viennent la question de l'ouverture du marché pour les entreprises de réseau, cela risque de ne pas être drôle – je ne suis pas certain que votre électorat vous ait envoyé aux affaires précisément pour cela. Il en va de même de la nécessité de réduire la dépense publique, en particulier en économisant sur les charges administratives : je ne suis pas certain que votre électorat vous ait choisi pour un tel objectif.