Intervention de Isabelle Le Callennec

Séance en hémicycle du 4 octobre 2012 à 9h30
Création des emplois d'avenir — Texte de la commission mixte paritaire, amendement 2

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Le Callennec :

Je ne laisserai pas caricaturer les positions que mes collègues et moi-même défendons. Il s'agit en rien d'une posture politique : nous vous l'avons prouvé en nous efforçant de proposer des améliorations, mais vous avez repoussé tous nos amendements.

Ensuite, relisez mes propos, monsieur le ministre. Je n'ai pas dit « dès juillet », mais simplement qu'il fallait adapter le contrat unique d'insertion existant qui, d'ores et déjà, apporte des réponses concrètes –je le vois concrètement en tant que vice-présidente d'une maison de l'emploi.

Si, comme vous le dites, ces emplois d'avenir sont une des pièces d'un puzzle, nous aimerions voir l'ensemble du puzzle. S'il s'agit d'une urgence, pourquoi attendre des semaines et des semaines avant de nous présenter concrètement ce que seront les contrats de génération ?

Venons-en à la principale raison de notre opposition à ce texte. Tous les territoires seront éligibles aux emplois d'avenir, dites-vous. Or il n'y en aura pas partout : vous-même précisez, ce que nous comprenons parfaitement, qu'il y aura des zones prioritaires. Je le redis, vos 150 000 emplois d'avenir ne répondront pas aux 470 000 cas que vous ciblez. Voilà la principale raison de notre opposition à ce texte : ne laissez pas croire que tous les jeunes de toutes les zones d'emploi seront concernés.

Par ailleurs, comment allez-vous distribuer les dotations de ces contrats d'avenir ? Normalement, les régions via les préfets disposent d'enveloppes pour les contrats aidés. Concrètement, comment vont se partager ces enveloppes ? Nous ne savons toujours pas.

S'agissant du CNFPT, je n'ai pas de regret, au contraire : je trouve que c'est son travail de financer la formation des emplois d'avenir alors que jusqu'à présent, il ne prenait jamais à sa charge les contrats aidés. Je trouve que c'est un plus. Cela étant, le CNFPT a maintenu les cotisations à 1 % alors que nous avions souhaité qu'elles soient abaissées à 0,9 %, considérant que ce n'était déjà pas mal. Était-ce la peine de rajouter une cotisation supplémentaire ?

S'agissant du financement, j'aimerais que vous répondiez à Mme Buffet quand elle dit que si l'on veut favoriser ces emplois d'avenir, il va falloir augmenter les dotations aux collectivités locales et aux associations.

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