Les deux intervenants ont apporté un éclairage très différent, ce qui permet d'alimenter le débat.
Quelle place le scénario négaWatt accorde-t-il au bois énergie ? La réalité française ne se confond pas avec la réalité parisienne : dans beaucoup de régions, le bois est présent en abondance à proximité des villes et des zones d'habitation. Lorsque vous parlez du gaz, songez-vous au gaz naturel ou au méthane obtenu par hydrolyse ? Ne pourrait-on envisager d'utiliser directement de l'hydrogène ? Dans mon département de l'Isère, ainsi qu'en Savoie, beaucoup de recherches sont menées sur son stockage.
Les habitants de ma circonscription, monsieur Bergougnoux, préfèrent les logements bien situés, dans les petites villes, aux maisons individuelles. J'ai par ailleurs inauguré, il y a deux jours, des logements en centre-ville, bien isolés ; l'architecte m'a dit que le prix de leur bâti n'était que de 1 450 euros le mètre carré, dépendances et garage compris.
Quant au changement de nos modes de vie, il me semble nécessaire mais n'implique pas une régression.
S'agissant de l'exploitation des gaz de schiste, on ne peut comparer la France et les États-Unis : la densité démographique et l'étendue du territoire ne sont pas du tout les mêmes, et la France est plus attachée à certaines caractéristiques de son environnement. Avant d'envisager telle ou telle technique, il faut dresser un bilan global de son coût, de sa durée d'amortissement, du nombre d'emplois créés ou des économies réalisées par rapport aux importations.