Intervention de Jean Bergougnoux

Réunion du 18 juin 2013 à 16h00
Commission des affaires économiques

Jean Bergougnoux, président de l'association « équilibre des énergies » :

C'est vrai, mais beaucoup de gens n'ont pas les moyens d'investir pour l'améliorer, même avec des aides qui atteindraient 80 %. En d'autres termes, il faudra bien que l'on mette de l'argent sur la table si l'on veut des résultats en ce domaine.

En général, une activité est d'autant plus créatrice d'emplois que le prix des produits est élevé ; mais ce prix affecte alors la compétitivité à l'exportation et le pouvoir d'achat des ménages : au final, un investissement non rentable détruit de la valeur.

De deux choses l'une : soit l'économie tend naturellement au facteur 4 compte tenu de l'évolution du prix mondial des combustibles, soit il lui faut des contraintes pour atteindre cet objectif, ce qui est alors pénalisant au plan macroéconomique : c'est là une réalité incontournable. Les modèles dont nous avons parlé ont seulement montré que l'action était préférable au statu quo, mais il reste à comparer leurs avantages et inconvénients respectifs.

S'agissant de l'hydraulique, l'augmentation de puissance à laquelle je songe est non pas celle de 5 ou 6 % en sus des 70 térawattheures actuels, mais celle que l'on peut obtenir en équipant des rivières. Malheureusement ces installations coûtent cher, sans parler des réticences qu'elles peuvent susciter au sein des populations. Il n'est plus envisageable, par exemple, de construire de grands lacs hydroélectriques, alors qu'ils valorisent les paysages. Quoi qu'il en soit, il existe des sites pour l'implantation des STEP. Lorsque j'étais à la tête d'EDF, je m'étais opposé au projet de station de pompage à Redenat, que soutenait Jacques Chirac, alors Premier ministre, car le coût de ce projet – 4 milliards de francs – m'apparaissait trop élevé. Cependant le site est toujours disponible, comme celui d'Orlu dans les Pyrénées.

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