Intervention de Véronique Besse

Séance en hémicycle du 25 juin 2013 à 15h00
Questions au gouvernement — Situation des éleveurs

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVéronique Besse :

Ma question, qui s'adresse à M. le ministre de l'agriculture, revient sur un sujet déjà abordé par mes collègues.

Dimanche dernier, dix mille éleveurs venus de toute la France ont défilé dans les rues de Paris. Ces agriculteurs, monsieur le ministre, sont venus manifester leur colère.

Ils sont en colère contre la surenchère fiscale et contre la surenchère réglementaire décidée par Bruxelles et orchestrée par le Gouvernement. Face à la multiplication des contraintes administratives, certains préfèrent renoncer.

Ils sont en colère, car ils ne sont protégés ni par la France ni par l'Union européenne qui les livrent à la concurrence mondiale, sauvage et déloyale imposée par les technocrates de Bruxelles. L'accord de libre-échange avec les États-Unis, imposé par José Manuel Barroso et ses amis européistes va encore aggraver le problème.

Ils sont en colère, car le rapport de force avec la grande distribution leur est systématiquement défavorable.

Quel est le constat ? Les charges augmentent, les contraintes s'empilent, les règlements parfois se contredisent, et surtout les prix sont bloqués et les revenus fondent. Les agriculteurs se sentent tout simplement abandonnés.

Monsieur le ministre, ces derniers mois, je vous ai alerté sur les contraintes de plus en plus importantes qui pèsent sur les agriculteurs. Vous m'avez toujours répondu que le Gouvernement était attentif à leur situation. Aujourd'hui, les agriculteurs attendent que leur ministre s'investisse un peu plus en faveur de leur profession, qui est sinistrée.

C'est l'avenir de toute une filière d'excellence qui est menacée. De plus en plus d'agriculteurs sont contraints de travailler à perte ; ils ne se sentent ni écoutés, ni protégés. Dans ce contexte anxiogène, c'est aussi l'avenir et l'espoir de milliers de jeunes qui s'installent qui est en jeu. Comment y être insensible ?

Monsieur le ministre, ma question est simple : qu'attendez-vous pour permettre aux agriculteurs de vivre dignement de leur métier ? Qu'attendez-vous pour les accompagner véritablement ? Qu'attendez-vous, enfin, pour les défendre et les protéger des technocrates de Bruxelles ?

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