Je pense au contraire que les consommateurs sont mieux avertis qu'il y a vingt ans, notamment grâce à Internet et aux réseaux sociaux. Grâce à ces nouveaux moyens de communications, les multinationales, que vous vilipendez sans cesse, ne peuvent plus étouffer les affaires, et c'est tant mieux, mais ne jetez pas systématiquement le discrédit sur tous.
Dans ce texte, vous diabolisez également les assureurs. Vous voulez permettre la résiliation des contrats d'assurance automobiles ou multirisques habitation ou encore affinitaires à tout moment, sans frais, après une première année d'engagement et non à la date anniversaire du contrat comme c'est le cas actuellement, mais comment pouvez-vous être certains que cela aboutira réellement à une baisse des tarifs ?
Autre mesure phare du projet, la création du fichier positif ou registre national des crédits à la consommation.
Le surendettement est un fléau pour bon nombre de nos concitoyens. Pour autant, faut-il stigmatiser encore ceux qui sont tombés dans cette spirale ? Ne faudrait-il pas plutôt accentuer nos efforts sur la pédagogie ? De nombreuses mesures ont été mises en place dans la loi Lagarde du 1er juillet 2010 portant réforme du crédit à la consommation. Elles visent à responsabiliser les prêteurs, à améliorer l'information des emprunteurs et à renforcer l'accompagnement des ménages surendettés. Pourquoi ne voulez-vous pas laisser du temps au temps et permettre à cette loi de produire ses effets avant d'envisager d'aller plus loin ?
Quelques mots enfin, monsieur le ministre, sur les identités géographiques protégées.
Les IGP, qui n'existent aujourd'hui que pour les produits alimentaires, seront étendues aux produits artisanaux et manufacturés. Dans un pays comme la France, célèbre pour sa porcelaine de Limoges, ses chaussures de Romans, sa coutellerie de Thiers ou ses tapisseries d'Aubusson,…