Elle doit concerner tant la provenance et la nature des produits que leur processus de préparation, d'autant plus que notre pays est réputé internationalement pour sa gastronomie, inscrite depuis 2010 au patrimoine mondial immatériel de l'Unesco.
Or, de nombreuses enseignes de restauration, séduites par le faible coût de revient et une plus grande flexibilité dans la gestion des stocks, ont recours à des produits congelés ou surgelés issus de l'industrie agroalimentaire sans pour autant mentionner la qualité « industriel », « frais », « congelé », ou « surgelé ». En effet, la législation en vigueur ne fait peser aucune obligation d'information à cet égard sur les enseignes de restauration. Cette absence de réglementation porte atteinte à l'exigence de transparence et à la bonne information du consommateur.
Il est donc proposé d'y remédier en créant l'obligation pour les restaurateurs de préciser, sur leurs menus et ardoises, les mentions « fait maison », « industriel », « frais », « congelé », ou « surgelé ». L'objectif est d'informer le consommateur, ce qui est bien évidemment aussi une manière de le protéger et de le respecter.
En conclusion, je suis fière que des idées « Made in Marseille », que le Gouvernement se réapproprie, permettent de servir à d'autres produits que le savon de Marseille. Toutefois, je déplore que ce texte ne soit pas à l'écoute des problèmes concrets des Français, contrairement aux textes sur lesquels nous avions travaillé avec Frédéric Lefebvre. En effet, ce projet de loi complexifie leur vie alors que l'on nous avait promis un choc de simplification.
À l'heure où la France est confrontée à une crise économique sans précédent, restaurer la confiance des consommateurs dans les produits du terroir français et assurer une meilleure protection des producteurs locaux, est une impérieuse nécessité. Et je le dis sans poser en marinière !