Comme je n'ai pas vocation à porter la paternité de cette disposition, cela ne me poserait aucun problème que cette disposition, que je voterai, soit défendue par un socialiste.
Cette mesure est demandée également par les producteurs. Nous avons déjà progressé dans ce domaine puisque le label « Viande bovine française » existe depuis la crise de la vache folle, ainsi que le label « Viande française porcine ». Toutefois, cela ne concerne que la viande fraîche et non les produits transformés.
Pour illustrer mon propos, je prendrai un exemple précis. Nous importons 45 % de la volaille que nous consommons : 12 % de la volaille fraîche, ce qui est très peu, 67 % de la volaille utilisée dans les plats préparés, ce qui veut dire que, lorsque le consommateur choisit à l'étal du magasin, il a de fait un choix national, mais quand il ne choisit pas, parce que les choses lui sont masquées, on lui revend une viande d'origine étrangère. Je ne nie pas la qualité de cette viande, il ne s'agit pas d'en interdire l'importation, mais simplement de savoir d'où elle provient. La traçabilité doit donner lieu à une information du consommateur.