Le problème, c'est qu'aujourd'hui, les professionnels de la filière agroalimentaire n'ont fait aucun signe suffisamment fort pour nous convaincre de leur faire confiance. Je l'ai déjà dit : s'ils en sont arrivés, aujourd'hui, à nous proposer de tels produits, c'est pour des raisons de coût économique. Il s'agit de marges, tout simplement : c'est pour l'argent qu'ils agissent ainsi ! C'est intolérable : on n'a pas le droit de faire manger n'importe quoi pour réaliser des gains économiques.
Un restaurateur digne de ce nom, quelqu'un qui prépare des plats cuisinés, en somme toute personne qui nourrit les gens, se doit de préparer des plats respectant un minimum de qualité. Or, s'il fallait montrer aux citoyens français ce qui rentre dans la composition de nombreux plats cuisinés – vous savez ce qu'il en est, monsieur le ministre, et différents reportages l'ont montré –, beaucoup d'entre eux vomiraient, car c'est proprement hallucinant !
Défendre les citoyens contre ces pratiques relève de notre rôle de parlementaires. Je suis d'accord avec ce qu'a dit tout à l'heure M. André Chassaigne : si la politique veut retrouver une crédibilité, si la parole politique veut reprendre de la puissance – malheureusement, le résultat des dernières élections nous montre un peu le contraire –, nous devrions prendre ce type de décision dès maintenant.