Nous atteignons aujourd'hui les limites de l'exercice, compte tenu des délais dont nous avons disposé pour étudier le rapport qui nous a été remis.
J'émettrai une remarque d'ordre général. Je ne pense pas que l'on puisse se contenter d'une approche strictement comptable en faisant l'impasse sur les besoins de santé de nos concitoyens et sur la politique de santé publique. Dans la loi de financement de la sécurité sociale pour 2013, nous nous sommes engagés à améliorer les soins et à lutter contre les déserts médicaux. Quel est le bilan dans ces domaines ? Le rapporteur a évoqué la politique de prévention, qui repose, notamment, sur des taxes comportementales. Cette approche doit être généralisée.
Il convient aussi de mener un travail d'évaluation concernant les « maladies de civilisation », telles que les qualifie l'Organisation mondiale de la santé (cancers, allergies par exemple), et qui contribuent au « trou » de la sécurité sociale. L'espérance de vie en bonne santé régresse. Il nous faut répondre à cet enjeu sanitaire, grâce à une politique de prévention ambitieuse. On nous promet une grande loi de santé publique, mais son examen a été reporté à 2014. Que fait-on, en attendant, pour l'éducation à la santé, la lutte contre la malnutrition et la « malbouffe », ou la lutte contre les risques chimiques ? Nous ne disposons pas d'évaluation en la matière. On ne peut, en tout état de cause, se contenter d'une approche strictement comptable.