Intervention de Isabelle Le Callennec

Réunion du 26 juin 2013 à 9h00
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Le Callennec :

Je tiens à souligner votre grand optimisme, voire votre irréalisme, concernant le retour de la croissance dès l'année prochaine, alors même qu'elle est aujourd'hui de 0 %. Poser une hypothèse de croissance de 1,2 % pour 2014 puis de 2 % de 2015 à 2017 me semble utopiste. S'agissant du retour à l'équilibre des comptes, la décentralisation ne modifiera en rien la dynamique des dépenses et des recettes. Avec 4,5 milliards d'euros en moins de dotations, en revanche, nul doute que cela aura un effet sur leur capacité d'investissement. Vous parlez d'identifier les niches les plus efficientes, mais je m'interroge sur la capacité à définir ces niches. Enfin, il faut insister sur la nécessité de lutter contre la fraude, et en particulier, contre le travail dissimulé, qui constitue un réel problème, en particulier depuis la suppression de la défiscalisation des heures supplémentaires. S'agissant de la maîtrise des dépenses enfin, je m'inquiète de ce que l'éducation soit dans notre pays un guichet ouvert, ou encore de l'importance sans cesse soulignée de la police et de la gendarmerie, mais jamais de la santé publique, qui n'apparaît pas comme étant prioritaire pour ce Gouvernement.

Olivier Véran. Il faut poursuivre le processus de réforme de notre modèle social qui a été initié : nous le faisons sur la famille, nous le ferons sur les retraites. Je tiens néanmoins à appeler l'attention sur un point particulier : lorsque le rapporteur évoque la nécessité de contenir l'envolée du coût des médicaments et des dispositifs innovants, il me semble important de rappeler que l'investissement dans l'innovation est un moteur de la croissance française. Ainsi, il est par exemple très difficile aujourd'hui pour le parc hospitalier français de renouveler ses technologies, et je m'interroge sur l'éventualité de trouver d'autres sources de financements pour de tels investissements dans nos hôpitaux.

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