Pour des raisons de transparence démocratique mais aussi, et j'y insiste, pour des raisons de sécurité nationale. Nous avons en effet un énorme besoin de financement – plus de 180 milliards d'euros – à couvrir par l'emprunt, dans les meilleures conditions possibles. Or, si nous ne sommes pas en état de présenter des comptes sincères, nous risquons un accident de financement au cours de l'été.
Face à cette évidence, vous nous opposez, monsieur le ministre, deux arguments censés justifier votre refus de procéder à une loi de finances rectificative. Un argument formel d'abord, que je trouve pour ma part irrecevable. À vous entendre, nous n'aurions pas besoin de collectif, car nous avons le programme de stabilité. Mais nous nous n'avons pas pu amender le programme de stabilité, puisqu'il a fait l'objet d'un vote général sur une déclaration du Gouvernement.