Vous ne savez pas où vous allez tant les contradictions sont nombreuses dans votre politique.
Contradictions, tout d'abord, dans les relations entre la France et l'Europe. Vous présentez aux Français mais aussi à nos partenaires européens, au travers d'une loi de finances, d'une loi de programmation pluriannuelle, puis ensuite d'un programme de stabilité, des engagements, des objectifs, que vous ne tenez pas et que vous corrigez constamment quand vos déclarations ne précèdent pas la correction à venir.
Vous avez reporté les grands objectifs, en particulier celui, que vous avez renvoyé à 2015, d'un déficit qui ne soit pas supérieur à 3 % du PIB.
Qui ne se souvient ici des grandes déclarations, des grands engagements, nous promettant, voici seulement quelques mois, que naturellement, ces objectifs seraient atteints dans le respect du calendrier initialement fixé ?
Vous avez aussi, le rapporteur général et la majorité en sont hélas victimes, trouvé refuge dans cette distinction bien commode entre déficit structurel et déficit conjoncturel. Il est d'ailleurs assez plaisant de constater que, pour désigner ce qui n'est pas qualifié de structurel, les adjectifs varient et l'on nous parle tantôt de « nominal », tantôt de « réel ». En réalité, cette dette, qu'il faudra payer un jour…