Je vous remercie, mesdames et messieurs les députés, pour votre première contribution à nos débats budgétaires. J'ai écouté avec beaucoup d'intérêt les propos du rapporteur général, M. Christian Eckert, ceux du président de la commission des finances, M. Gilles Carrez et à l'instant la présentation de M. Mariton. Le débat sur les orientations budgétaires se poursuivra tout à l'heure, je répondrai donc à la fois au président de la commission des finances et à M. Mariton, non par des polémiques ou des philippiques mais par des chiffres, car telle est la meilleure manière d'aborder un débat budgétaire.
Vous vous inquiétez, monsieur Mariton, de la dégradation de la situation de notre pays au cours des douze derniers mois. Je voudrais vous donner quelques chiffres simples, ceux de 2002, lorsque nous avons quitté la responsabilité du pouvoir, et ceux de 2011. En 2002, le déficit budgétaire de la France était de 3,3 % et celui de l'Allemagne de 3,8 %, c'est-à-dire que la situation budgétaire de l'Allemagne, lorsque nous avons quitté le pouvoir en 2002, était moins bonne que celle de la France.