Nous allons entendre MM. Pierre Lellouche et François Loncle, président et rapporteur du groupe de travail sur le Sahel, qui se sont rendus au Niger et au Mali du 30 mai au 4 juin derniers. Le moment est important : nous sommes à un peu plus d'un mois du premier tour de l'élection présidentielle – qui aura lieu le 28 juillet – et le gouvernement malien vient de signer un « accord préliminaire » avec deux mouvements du nord du Mali, ce qui permet d'envisager la tenue du scrutin sur l'ensemble du territoire. Car l'enjeu est significatif : il est indispensable que cette élection se tienne dans les meilleures conditions possibles et qu'elle puisse donner au Mali des autorités légitimes.
Nous serons donc désireux d'entendre vos observations sur ce processus. Les délais vous paraissent-ils tenables ? L'organisation du scrutin vous semble-t-elle bien menée ?
Au-delà, vous avez certainement pu vous rendre compte de l'évolution d'un pays que vous avez déjà visité en décembre dernier. Nous souhaitons avoir vos observations sur ce point, en particulier s'agissant de la reconstruction politique et économique du Mali.
Par ailleurs, vous avez eu l'occasion de rencontrer nos forces militaires dans la région, tant celles de la force Serval que de la mission de formation de l'armée malienne mise en place par l'Union européenne. Pouvez-vous faire le point sur cette présence militaire ?
Enfin, comme je l'indiquais au début de mon intervention, votre déplacement au Sahel vous a également conduit à vous rendre au Niger, un pays que l'actualité, avec les attentats du 23 mai dernier, a placé au coeur de la problématique sécuritaire de la région. Comment analysez-vous la situation intérieure de ce pays ? Vu de Paris, il semble montrer d'évidents signes de fragilité mais, pour autant, faire preuve d'une relative stabilité. Il sera intéressant d'avoir vos observations sur cet Etat qui, de par son positionnement dans la région sahélienne, est un élément clef du devenir de celle-ci.