Je remercie les divers professionnels du cinéma qui ont répondu à l'invitation de nos deux commissions, à l'initiative de notre collègue, Mme Marietta Karamanli, rapporteure au nom de notre commission, avec Rudy Salles, sur le cinéma européen et son financement. La présente table ronde fait suite à celle tenue hier entre élus des parlements nationaux, qui a confirmé que, faute de la poursuite d'un soutien public et solidaire, à la fois communautaire et national, une forme de culture serait en danger grave.
Le président Patrick Bloche, président de la Commission des affaires culturelles, et moi-même avons souhaité qu'une résolution sur le financement du cinéma européen et une résolution sur l'exception culturelle soient adoptées au moment où se discute le champ du mandat confié à la Commission européenne pour sa négociation avec les États-Unis en vue d'un nouvel accord de libre-échange. Cette discussion s'est achevée vendredi dernier et, dans des conditions difficiles, la France a tenu bon afin de préserver, dans toutes ses formes et sous tous ses aspects, à partir du secteur de l'audiovisuel et du cinéma, l'exception culturelle européenne qui, donc, ne fera pas partie du mandat de négociation avec les États-Unis. Car la Commission européenne ne peut vendre l'Europe pour un plat de lentilles.
Dans ce contexte, la résolution sur l'exception culturelle adoptée à l'unanimité en séance publique, ce qui est rare, par notre Assemblée nationale, atteste notre détermination sans faille et de notre volonté de ne jamais baisser les bras en la matière, au cours des deux ou trois années de négociations internationales qui s'annoncent.
Je dois vous indiquer, avant de passer la parole au président Patrick Bloche, que Costa Gavras, très attaché aux mêmes objectifs, devait participer à notre réunion, mais il est en ce moment dans un avion qui le ramène de Los Angeles.
Je salue enfin la présence parmi nous d'une délégation représentant le parlement égyptien.