Le positionnement initialement franco-allemand d'ARTE s'ouvre à une dimension internationale, à travers plusieurs accords conclus avec d'autres pays européens.
Soucieux de soutenir la création, nous avons pris l'engagement d'appliquer les obligations incombant en la matière aux chaînes de télévision françaises. Nous investissons à ce titre quelque 10 millions d'euros par an dans la production cinématographique, ce qui représente environ vingt-six films, dont la moitié sont des films étrangers. En 2012, la totalité des engagements financiers de notre filiale cinéma a bénéficié d'un agrément européen.
Le système de soutien qui a fait ses preuves en France et en Europe mérite de perdurer. ARTE privilégie bien sûr le cinéma d'auteur, qui s'amortit principalement sur le marché national, mais dont le financement nécessite une coproduction internationale. C'est pourquoi nous avons mis en place un « grand accord » avec les Allemands afin que les films coproduits par nos deux pays bénéficient également d'un soutien bilatéral, correspondant aussi au « mini-traité » conclu entre le Filmförderungsanstalt (FFA) et le CNC.
Ce type de coproductions ne se limite pas à son aspect financier : il permet avant tout à deux pays et à deux producteurs de partager à la fois leurs points de vue artistiques, les talents disponibles – des réalisateurs, des scénaristes, des acteurs, des techniciens – sur chaque rive du Rhin.
Le système français de soutien au cinéma d'auteur, dont le succès ne se limite pas au public des festivals, a exercé un effet d'entraînement en Europe, ce qui montre l'importance de la territorialisation des aides, non pour conserver les financements dans chaque pays, mais, au contraire, pour permettre aux savoir-faire et aux cultures de plusieurs pays de se conjuguer.